Ricardo et les ténèbres est l’ombre d’une farce ; sous l’espièglerie se cache la pudeur de questions existentielles et identitaires, avec romance et sincérité. Une sorte d'aventure.
On a tous des personnages fictifs qui nous accompagnent. Je dois dire que j’en ai plusieurs avec moi. Ricardo est l’un deux. Oui, il y a un degré certain de schizophrénie dans tout ça. On peut penser à l’ami imaginaire du fils unique, au clown du comédien, à l’avatar cybernétique de l’employée de bureau... Il s’agit avant tout d’un jeu, qui peut se jouer tout seul puisqu’on ne l’est plus.
Mes expériences aux Congo(s) pourraient mériter un récit. D’abord, découvrir que je suis blanc.
Puis, la forêt, la solitude, la rivière, foisonnantes de forces, d’animaux et de fantasmes.
C’était une aventure. Quel meilleur compagnon que Ricardo pour m’accompagner dans la prochaine aventure qui serait celle du récit ? Son accent chante, ses santiags reluisent, sa volubilité n’a d’égale que sa spontanéité. Je l’ai laissé raconter les choses à sa manière...
Louis De Villers
Récit halluciné et rocambolesque inspiré de voyages aux Congo(s) et de la lecture de Joseph Conrad.